Dr Duncan, qui êtes-vous ?
Je m’appelle Keith Duncan, je suis consultant en obstétrique et gynécologie et j’ai plus de 25 ans d’expérience au sein du NHS et du secteur privé. Au cours de ma carrière, j’ai mis au monde plus de 3 000 bébés, qu’il s’agisse de naissances normales, assistées ou par césarienne. En tant que fervent partisan du choix en matière d’accouchement, j’ai activement fait la promotion de la santé des femmes au Royaume-Uni et à l’étranger, en siégeant au Conseil du Collège royal des obstétriciens et gynécologues. En 2001, j’ai obtenu l’accréditation de sous-spécialiste en médecine maternelle et foetale et suis fier d’être membre de la Société britannique de médecine maternelle et foetale. Mes recherches se concentrent sur l’échographie et le développement in utero.
À quelle fréquence dois-je vous voir pendant ma grossesse ?
Pendant la première partie de la grossesse, je recommande d’être suivie toutes les quatre semaines à 20, 24, 28 et 32 semaines. Lorsque l’accouchement approche, je suggère de venir me voir à 34, 36 et 37 semaines, puis de manière hebdomadaire jusqu’à l’accouchement.
Dois-je faire des examens tout au long de ma grossesse ?
Je fais normalement une échographie à la plupart des visites, mais je conseillerais une échographie à 12, 20, 28 et 34 semaines en général, puis à terme si le travail n’a pas commencé.
Quelles sont les principales différences entre le suivi de grossesse dans secteur privé et dans le NHS ?
À mon avis, les patientes se voient proposer plus d’échographies dans le secteur privé, en raison des possibilités accrues de suivi et d’une plus grande disponibilité du personnel médical.
A quels examens les femmes enceintes doivent-elles s’attendre en cas de suivi dans le secteur privé ? À quelle fréquence doivent-elles voir leur obstétricien ?
Les femmes enceintes devraient faire régulièrement des examens, des analyses sanguines et des évaluations de bien-être à chaque visite, ce qui inclue le dépistage de la toxoplasmose et du CMV, ainsi que le dépistage du SGB (streptocoque B). Il est conseillé de fixer des rendez-vous toutes les 4 semaines pendant les premier et deuxième trimestres, puis toutes les 2 semaines. Au besoin, des rendez-vous hebdomadaires devraient être fixés.
Quels conseils donnez-vous aux femmes enceintes qui envisagent un suivi privé ? Comment choisir le bon obstétricien ou la bonne clinique ?
Il est important que la clinique dispose du matériel adéquat (échographe par exemple). Je suggère de se reporter aux avis d’anciennes patientes.
Les avantages du suivi privé ont un coût pour les patientes. Est-ce que les assurances privées le couvrent bien ?
Bien que de nombreuses assurances couvrent les frais médicaux, vous devrez peut-être payer vos consultations en avance, puis présenter une demande de remboursement. Il est important de noter que certaines assurances ne peuvent couvrir les césariennes que si elles sont pratiquées pour des raisons médicales. Par conséquent, il est recommandé de communiquer avec votre assureur pour confirmer les détails de votre couverture.
Qu’est-ce qui vous a amené à devenir obstétricien et que trouvez-vous le plus gratifiant dans votre travail ?
Je n’aurais jamais imaginé devenir obstétricien. J’avais d’abord envisagé la médecine générale, mais après avoir pratiqué mon premier accouchement, j’ai su que j’avais trouvé ma vocation. J’ai également aimé pouvoir utiliser l’échographie, afin de m’assurer de la bonne santé des bébés, en particulier lors de grossesses gémellaires. Mettre des bébés au monde est le plus beau métier qui soit. Parfois, cela peut être très stressant, autant pour les médecins que pour les femmes qui accouchent. C’est un travail qui exige des heures longues et imprévisibles. Ma propre famille doit souvent passer au second plan, et ce dans l’intérêt de mes nouveaux-nés. Pourtant, malgré ces défis, chaque fois que je mets au monde un bébé et que je vois ce moment de pure joie où une famille accueille un nouveau membre pour la première fois, je vous assure que rien ne vaut ce sentiment. Je sais que j’ai fait du bon travail, et je n’échangerais cela pour rien au monde !
